Le rucher est un vrai petit monde avec ses habitants et son organisation propre. A la tête des colonies, on trouve une Reine qui, une fois fécondée, passera sa vie entière (4 à 5 ans) à assurer la pérennité de la ruche en pondant les œufs des futures abeilles.
Dans la ruche ou l’essaim, il y a quelques centaines de mâles ou faux bourdon, mais les principales habitantes sont les abeilles ouvrières. Ces abeilles femelles représentent 90% de la colonie soit environ 50000 abeilles. Les ouvrières s’activent toute leur vie au bon fonctionnement de la ruche.
Découvrons ces surprenantes ouvrières qui au cours de leur courte vie (30 à 40 jours) vont effectuer toutes les tâches de la ruche.
Les liens entre les abeilles ouvrières
Dans la ruche, il n’y a qu’une seule mère, la Reine des abeilles. Cet insecte est facilement reconnaissable par sa taille plus grande.
Lors de son vol nuptial, elle va s’accoupler pour la seule fois de sa vie. Environ 25 mâles vont féconder la Reine. Une fois l’accouplement terminé et la fécondation de la Reine assurée, elle retourne dans sa ruche et ne ressortira plus.
Elle stocke donc leurs spermes dans sa spermathèque. Tout au long de sa vie, elle va pondre des œufs issus de mâles différents. Les ouvrières peuvent donc être sœurs (issues du même père) ou demi-sœurs (issues de pères différents).
Les caractéristiques physiques des abeilles ouvrières
L’ouvrière est une femelle qui ne se reproduira pas, seule la Reine a cette capacité au sein de la ruche.
Les abeilles ouvrières possèdent cependant des organes spécialisés afin de s’adapter aux différentes tâches nécessaires au bon fonctionnement de la colonie. Ces organes serviront aussi à la production des différents produits de la ruche.
Les glandes hypopharyngiennes des ouvrières secrèteront du 6ème au 12ème jour de vie la fameuse gelée royale. Elle est destinée à nourrir dans le couvain les larves de moins de 3 jours, les larves royales tout au long de leur développement et la Reine. Ces glandes serviront aussi aux ouvrières plus âgées pour la transformation du nectar en miel.
Les plaques cirières produisent la cire nécessaire à la construction des alvéoles. Seules les ouvrières en sont pourvues. L’alvéole permet de stocker les réserves de miel et le couvain.
La langue est très développée afin de pouvoir butiner le nectar au fond des corolles des fleurs. De plus, sur les pattes arrières des ouvrières, on trouve le panier à pollen qui permet de ramener à la ruche cette précieuse source de protéines ainsi que de la propolis. Les abeilles sont, en effet de parfaits insectes pollinisateurs. En ramassant le pollen pour leurs besoins, elles participent activement à la pollinisation des fleurs.
Le comportement des abeilles ouvrières et leur organisation du travail
Comme chez tous les insectes sociaux, l’évolution des activités se fait de l’intérieur vers l’extérieur du nid. Durant leur vie, les ouvrières occuperont tous les « métiers » nécessaires au bon fonctionnement et à la survie de la colonie. En fonction de leur âge, elles seront donc tour à tour, nettoyeuses, nourrices, cirières, ventileuses, intendantes, gardiennes et enfin butineuses. Elles finissent ainsi leur vie au cours d’un dernier voyage.