Au Domaine Apicole de Chezelles, en hiver, nous devons protéger les abeilles de leurs ennemis jurés, comme le blaireau ou le pic-vert. Les « pics » sont particulièrement redoutables, car ils arrivent, avec leurs puissants becs, à percer le bois des ruches pour se servir ensuite à travers le trou. Avant de commencer à percer les parois, ils tapotent un peu partout pour trouver l’endroit qui sonne le plus « creux », et qui est donc le plus fin.
Au printemps, il y a aussi les hirondelles, qui poursuivent parfois les abeilles en vol. Ou le petit rapace qui s’appelle la bondrée apivore et qui revient chez nous vers le milieu du printemps. Heureusement, cet oiseau migrateur préfère souvent les guêpes aux abeilles. On l’appelle aussi le « busard à miel », bien qu’il ne mange pas de miel du tout.
Et selon les régions, les gros frelons vont se réveiller et s’attaquer aux abeilles. Pour combattre ces terribles bestioles, certains apiculteurs utilisent… des poulets. En période de croissance, ces volatiles mangent des protéines, les frelons représentent alors un mets de choix. Les apiculteurs installent donc quelques poulets dans leurs ruchers.
Comme les frelons se mettent en vol stationnaire devant les ruches (ils savent faire du sur place, comme les hélicoptères), les petits poulets n’ont qu’à attendre en embuscade et sauter en l’air en donnant un bon coup de bec… et le tour est joué !
Malins, les apiculteurs !
A très bientôt au Domaine Apicole de Chezelles.