Parlons un peu des photos du Domaine Apicole de Chezelles…
Vous le savez sans doute, les conditions d’éclairage sont très importantes quand vous voulez faire des photos en plein air et si ça change à tout bout de champs, il faut sans cesse refaire les réglages. Un nuage et zou, il faut tout re-régler, ou attendre qu’il s’en aille. Vous me direz que l’on peut aussi utiliser son appareil en mode « automatique » comme tout un chacun (c’est ce que je fais !) mais quand on veut faire les choses dans les règles de l’art, comme Maurice Mary, pas question de céder à ces facilités. Alors voilà, on bidouille l’ouverture, la vitesse, le diaphragme, la netteté et plein d’autres choses auxquelles, entre nous, je ne comprends pas grand chose. Mais quand je vois le résultat sur les superbes photographies d’abeilles et de fleurs de Maurice, eh bien, je me dis que ça en vaut la peine de ce donner tout ce mal.
En ces temps froids, tous les petits animaux sauvages, pourtant bien charmants, mais qui adorent venir dérober le miel de nos abeilles sont entrés en action depuis le début de l’hiver. A chaque fois, il faut que nous allions réparer les dégâts !
Et oui, déjà la fin de l’été qui arrive à grands pas… Mais pas tout à fait la fin de la période apicole !
En effet, en ce moment, nos ruches sont sur les bruyères « erica », en Sologne. Si je vous dis la bruyère « erica », c’est parce qu’il existe différentes sortes de bruyères que les abeilles aiment butiner.
Le sort des mâles, c’est-à-dire des faux bourdons, est peu enviable à cette époque de l’année.
En effet, s’ils on mené une vie de patachon jusque-là, et bien sûr fécondé ou, pour la plupart, tenté de féconder la Reine, ils sont désormais expulsés manu militari des ruches, car ils sont devenus tout simplement inutiles à l’approche de l’hiver. Hors de question de conserver des bouches inutiles dans la ruche !
Avec ce beau temps, elles sont de sortie, à rôder autour de nos melons et jambon sec !!
Laissez moi vous raconter quelques histoires au sujet de ces sacrées guêpes, qui sont si souvent assimilées aux abeilles, à tort puisqu’elles ne sont même pas de la même famille ! Elles ont bien des ancêtres communs, au même titre que les fourmis, au passage. Mais ces ancêtres vivaient il y a plus de cent millions d’années…
Eh oui, il y a quelques jours, c’était la fête des amoureux, souvent qualifiée aujourd’hui de fête plus commerciale que romantique… Il est vrai que c’est assez ironique quand on connait l’origine de la Saint Valentin…
Beaucoup d’amateurs de miel se demandent pourquoi le miel cristallise et surtout, est-ce que la cristallisation est un signe de la mauvaise qualité du miel. Et bien non, bien au contraire !!
Le miel est un produit saturé en sucres, ce qu’il fait qu’il cristallise plus ou moins rapidement, en fonction de l’équilibre de ses sucres principaux – fructose et glucose.
En fait, c’est simple, plus la teneur en fructose est élevée, plus il restera liquide longtemps (c’est le cas du miel d’acacia). Et plus la teneur en glucose est élevée, plus il cristallisera vite (c’est le cas du miel de citronnier par exemple).
Cet équilibre des sucres dépend de son origine florale, mais n’a aucun lien direct avec sa qualité.
Toutefois, si un miel est chauffé à plus de 40 degrés, sa cristallisation est retardée mais cela lui fait perdre en qualité. De plus, il perd en finesse de texture et devient filant, comme du caramel.
Comme je vous le racontais la semaine dernière, la texture est primordiale dans l’examen des miels. Un miel chauffé à plus de 40° ne gagnera jamais un concours de dégustation !
À l’extraction, le miel est liquide. Avec l’entreposage, il peut se figer, car il contient du glucose qui se candit. Plus il contient de glucose, plus il se fige vite (miel de romarin par exemple). Si le fructose est plus abondant, le miel reste liquide un ou deux ans.
Lorsqu’il cristallise, la solution afin qu’il se liquéfie à nouveau, tout en préservant sa qualité est de le faire chauffer au bain marie. Il retrouvera ainsi son état liquide.
Plaies cutanées, brûlures légères, fatigue passagère, immunité en vrac… l’apithérapie est une discipline consistant à soulager, apaiser voire même traiter divers maux grâce aux produits des abeilles. Apprenez-en plus dès maintenant sur sa définition et son histoire.
L’apithérapie : définition
Apithérapie vient du latin « apis » pour abeille et du grec « therapeia » pour cure. L’apithérapie consiste donc à utiliser les produits de la ruche à des fins thérapeutiques et cosmétiques. L’apithérapie comprend les produits récoltés, transformés ou sécrétés par les abeilles parmi lesquels :
le miel
la Gelée Royale
la Propolis
le pollen
la cire
le venin
Il y a dans le monde de très nombreuses études récentes qui démontrent les effets thérapeutiques des produits de la ruche et l’apithérapie occupe désormais une place très importante dans les médecines dites « douces ».
Moi qui suis « née dans un pot de miel », je ne me soigne qu’avec les abeilles et je suis en pleine forme ! Je crois que de plus en plus de personnes font pareil et je pense que cela va durer…tant qu’il y aura des abeilles.
D’un autre côté, ce soudain engouement est étrange puisque ces études ne font que prouver ce qu’on savait déjà, parfois depuis très longtemps…
Un peu d’histoire
L’apithérapie ne date pas d’hier ! Ses origines remontent à des millénaires durant desquels les produits de la ruche étaient utilisés pour leurs bienfaits sur l’organisme.
Savez-vous ce qui figure sur le fameux Manuscrit de Thèbes en Egypte, qui date de 1870 avant Jésus-Christ ? Et bien on y explique que les Egyptiens (en tout cas, les nobles) se soignaient à l’aide des produits de la ruche. Dans l’Egypte des pharaons, il a notamment été retrouvé un papyrus décrivant 48 usages traditionnels des produits de la ruche. Le miel et la propolis étaient alors employés en tant qu’antiseptiques et anti-inflammatoires… tout comme aujourd’hui !
Que faisait Pithagore, vers 500 avant J.C. ? Il se soignait avec les produits de la Ruche et disait qu’il en tirait sa vitalité et sa créativité. Pythagore est disparu à 83 ans, un bel âge pour l’époque !
Que faisait Hippocrate, fondateur de la médecine, en 400 avant J.C .? Il mettait du miel dans de nombreux traitements ! Et il a vécu jusqu’à 90 ans ! Et que disait Aristote, vers 350 avant J.C. ? Que la ruche était une pharmacie !
Vous avouerez donc qu’il est un peu fort de dire qu’en 2022, on découvre les vertus thérapeutiques des produits de la ruche !