ESCALOPE DE FOIE GRAS DE CANARD PANEE AU PAIN D’EPICES
Ingrédients pour 4 personnes :
– 4 belles tranches de foie gras de canard frais
– 25 cl d’hydromel
– 10 tranches de pain d’épices
– fleur de sel
– poivre du moulin
Préparation :
1) Chapelure de pain d’épices :
Coupez 10 tranches de pain d’épices en petits cubes. Faites-les sécher dans un four préalablement préchauffé à 80° C (th.3)
Dans un bol de mixeur, déposez les cubes de pain d’épices, mixez à grande vitesse afin d’obtenir une poudre très fine.
2) Jus d’hydromel :
Dans une casserole, faites réduire de moitié l’hydromel à feux doux.
3) Escalopes de foie gras de canard :
Enrobez les tranches de foie gras de chapelure de pain d’épices. Saisissez-les sans matière grasse et faites les dorer 1 minute de chaque côté dans une poêle anti-adhésive. Salez, poivrez. Dressez le foie gras dans une assiette, décorez avec un cordon de jus d’hydromel. Servez aussitôt.
Nous vous conseillons pour déguster ce plat, l’accompagnement d’un Gewurztraminer (avec modération)
Petite leçon d’anatomie au Domaine Apicole de Chezelles avec nos professeurs Paulette et Maurice.
Le corps de l’abeille se divise en trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen.
L’abdomen
Il est relié au thorax par un pétiole aussi fin que celui de la guêpe. Ce pétiole est caché par de nombreux poils. Fourchus et duveteux, ces derniers font de l’abeille une excellente pollinisatrice. De plus, leur nombre, lui permette de se réchauffer et donc de réchauffer la grappe d’abeilles, qui peut se maintenir à l’extérieur à 10° C au minimum. Le pétiole, dernier anneau de l’abdomen, est soudé au thorax.
Le thorax
Il est relié à la tête par le cou aux puissants muscles qui donnent à la tête une mobilité exceptionnelle.
La tête
Elle présente de gros yeux qui prédominent surtout chez le mâle et qui sont composés de trois ocelles. Ces derniers apprécient surtout la luminosité et viennent compléter les qualités visuelles spécifiques de l’abeille.
Leur vue est très performante et adaptée à leur activité de butineuse. Les antennes forment le 2e organe de détection, particulièrement sensible à la température, au gaz carbonique et aux odeurs en général, qui vont leur servir de guide.
LA MORPHOLOGIE DE L’ABEILLE
1. antennes – 2. probocis et langue – 3. glandes hypopharyngiennes – 4. glandes mandibulaires – 5. glandes labiales – 6. bouche et mandibules – 7. oesophage – 8. jabot – 9. proventricule et ses 4 soupapes – 10. ventricule et tube de Malpighi – 11. intestin – 12. rectum – 13. aiguillon – 14. glandes Koschevnikov et Dufour – 15. réservoir à venin – 16. glande alcaline – 17. glandes de Nasanov – 18. quatorze stigmates (orifices de respiration) – 19. ocelles – 20. poils crochus – 21. deux paires d’ailes crochetées – 22. ostioles – 23. ventricules – 24. tergites – 25. glandes cirières -26. stermites – 27. 1e paire de pattes – 28. 2e paire de pattes – 29. 3e paire de pattes – 30. muscles alaires
Avec l’arrivée des beaux jours, les premiers mouvements de foule de nos amies les abeilles commencent à être observés au Domaine Apicole de Chezelles sous les yeux bienveillants de Paulette, Maurice et Marie-Cécile.
Elles se déplacent et vont voler ça et là, à la recherche d’un nouveau logement. C’est l’essaimage.
En effet, si une ruche se divise ainsi, c’est parce que tout va bien. La colonie a grandi, est bien nourrie et se trouve un peu à l’étroit. Alors, comme on ne peut pas agrandir la ruche, eh bien une partie des abeilles se mettent à la recherche d’un nouveau logement.
En fait les abeilles commencent par élever une dizaine de nouvelles reines. Pour cela, elles nourrissent entièrement de toutes jeunes abeilles à la Gelée Royale, ce qui suffira à les transformer en Reines.
Ensuite, avant la naissance des jeunes Reines, elle vont donner des petits coups de tête à la Reine en exercice, et cesser de la nourrir. Du coup, cette dernière va perdre du poids, ce qui lui permettra ensuite de voler beaucoup mieux.
Puis une partie des abeilles va se charger en réserve de miel, et attendre que les beaux jours s’installent. Ce sont les éclaireuses qui vont signaler ce fait. Donc dès que le signal est donné, une grosse moitié de la colonie va quitter la ruche et former un essaim au sein duquel se trouvera l’ancienne Reine, et non pas une toute jeune comme certains le pensent souvent !
Vous l’avez sans doute déjà vu, un tel essaim en vol peut atteindre 15 mètres de long voire plus. Mais le 1e objectif est de trouver un premier endroit où il pourra se rassembler en grappe. En général, une branche d’arbre située près de la ruche.
Ce sont les éclaireuses qui vont partir à la recherche du nouveau logement (seulement quelques centaines), alors que l’essaim va patienter accroché à sa branche.
La trouvaille faite, l’essaim est averti et la troupe va rejoindre sa nouvelle habitation. Aussitôt, les cirières construisent des rayons, et la Reine va commencer à pondre.
La neige va bientôt recouvrir les campagnes alentours, propice à de longues balades et à des batailles de boules de neige. En y regardant bien, on pourra aussi trouver ça et là des perce-neige, comme Marie-Cécile lors de sa balade dominicale.
D’ailleurs dit-on « un » perce-neige ou « une » perce-neige ? Les avis sont partagés et l’utilisation des deux genres est tolérée.
Les abeilles en tout cas elles ne se posent pas la question, du moment qu’elles ont de quoi butiner, et c’est le cas avec des perce-neige.
Bien sûr les récoltes sont minuscules et encore faut-il que les abeilles butinent déjà, mais ce premier nectar de la saison leur permet parfois de rédemmarrer le couvain dans la ruche.
Le nectar est très important, d’autant que si toutes les fleurs offrent du pollen, par définition, toutes les fleurs n’offrent pas de nectar.
Essayons de jouer un peu ! Connaissez-vous des fleurs qui n’offrent pas de pollen ?
Oui, il y a la rose. Il existe du miel à la rose, obtenu par macération, mais si vous entendez quelqu’un employer l’expression « miel de rose », ce n’est pas approprié.
Ensuite…. oui il y a le forsythia. Cela dit il y a aussi des fleurs qui sont riches ou très pauvres en nectar selon les variétés. Par exemple, certaines fleurs de pommiers sont très riches, alors que d’autres n’en offrent quasiment pas, tout comme les tournesols.
Parmi les fleurs extrêment riches en nectar, il y a la fleur de molêne, que l’on appelle aussi le bouillon blanc. Ce sont des espèces de longues hampes jaunes que l’on voit au bord des chemins.
Il y a aussi des fleurs riches en nectar auxquelles les abeilles ne peuvent pas accéder. Comme par exemple le buddleia que préfèrent les papillons, ou le lilas. La langue des abeilles est tout simplement trop courte pour arriver au fond des petites fleurs où se trouve le nectar. Les papillons eux sont pourvus d’une langue plus longue.
Il y a des situations parfois amusantes. Par exemple pour certaines fleurs, les abeilles ont besoin de compères. Prenez la tulipe, le resserrement des pétales fait que l’abeille à beaucoup de mal à aller au fond la fleur et d’ailleurs elle ne s’y risque pas. En revanche les gros bourdons de type bombus, arrivent à percer la base des tulipes pour y prélever directement le nectar. Une fois le trou formé, les abeilles, malines, pourront aller s’y goinfrer à leur tour. Le même phénomène se produit avec les grosses pervenches, les violettes, et autres fleurs précoces.
Avec les violettes, la stratégie est perfectionnée. ces magnifiques fleurs regorgent de nectar, mais ce dernier est logé dans le pétale inférieur. En fait, le nectar se trouve dans ce que l’on appelle l’éperon du pétale inférieur. Et pas question pour les abeilles de pouvoir percer cette solide forteresse. Ce sont une fois de plus les gros bourdons qui ouvrent une brêche dans l’éperon, et ainsi ouvrent une voie royale à nos petites amies.
Pas de bourdonnement à l’horizon, pas de vol en rase motte de nos amies les abeilles….
Normal, c’est la période où elles se reposent le plus. Il faut dire que sa Majesté la Reine ne pond plus depuis un petit bout de temps, il n’y a donc pas de couvin à nourrir.
La ruche est bien protégée par la propolis, et les abeilles d’hiver se contentent de faire « la boule » ou « la grappe » pour maintenir la température de la ruche. Tout cela consomme assez peu d’énergie, une bonne ruche n’a guère besoin que d’un kilo de miel par mois en ce moment. C’est un peu le contraire de nous les humains !
Cela dit, à partir du solstice d’hiver, en décembre, les abeilles noteront que les jours commencent à rallonger à nouveau et elles savent bien qu’au bout de tout ça il y a le printemps, les nouvelles miellées et bien sûr, de nouvelles jeunes abeilles à nourrir.
Toutes ces promesses qui se matérialisent déjà dans la ruche, c’est formidable.
Nous prenons bien soin d’elles bien entendu, même en cette période. Car tout peut arriver, avec les intempéries mais les garçons du Domaine Apicole sont vigiants. Ils multiplient les visites de contrôle, aidés par Paulette et Maurice qui en profitent pour se balader un peu.
Ces messieurs veillent aux conséquences des intempéries ou de grands vents qui auraient pu faire basculer le toit des ruches. Il faut aussi remettre un mélange de miel et de pollen aux abeilles qui se sont fait voler leur miel par d’autres animaux. Et en cas de gel sévère, suivi par un grand soleil, il faut veiller à ce que les abeilles qui s’aventureraient hors de la ruche pour faire « un peu de bronzage », ne se gèlent pas les pattes sur le sol glacial. Pour cela, on place un peu de paille sur le sol, c’est très efficace !
Elles méritent bien un peu de vacances, pour tous les bons produits qu’elles nous offrent.
En ces temps froids, tous les petits animaux sauvages, pourtant bien charmants, mais qui adorent venir dérober le miel de nos abeilles sont entrés en action depuis le début de l’hiver. A chaque fois, il faut que nous allions réparer les dégâts !
En effet, pour mettre nos petites abeilles en condition pour nous produire du bon miel, l’emplacement des ruchers est une chose essentielle.
La plupart du temps, nous louons ces emplacements à des fermiers autour de Chezelles, et Maurice, mon grand-père, passe tous les ans payer les loyers. Il le fait sans ronchonner car il vaut mieux payer un peu plus cher et disposer d’excellents lieux où il y a beaucoup de « bonnes » fleurs, car cela nous permet de récolter des miels de très haute qualité comme vous le savez. Finalement, c’est un peu comme les hôtels en bords de mer, les meilleurs emplacements sont les plus chers…
Mais qu’est-ce qu’un bon emplacement ? Une vue mer ? 😉